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Le discours inattendu de Leo Dicaprio après son premier Oscar
Publication: CINÉMA - C'était peut-être le discours le plus attendu de cette 88e cérémonie des Oscars. Après six nominations dont quatre dans la catégorie meilleur acteur, Leonardo Dicaprio ...
Un touchant rêveur, qui n'a pas les moyens de ses aspirations
Une écologie cohérente est nécessairement anticapitaliste - benoitbohybunel
Une écologie cohérente est nécessairement anticapitaliste L'idée d'un capitalisme vert, l'idée de " développement durable ", sont des contradictions dans les termes. Si des dirigeants du mond...
Ce que ne comprennent pas les agents du spectacle
Les agents du spectacle s'inscrivent très souvent dans des projets humanitaires ou écologiques qui les rendront d'autant plus sympathiques. Mais précisément, ils sont des agents du spectacle : or, le spectacle est inséparable de la structure capitaliste. Mais qu'est-ce que le capitalisme ? Il est le projet économique anti-écologique par excellence. En s'inscrivant dans le spectacle, les vedettes de la consommation, tel Léonardo Dicaprio, affirment que le seul mode d'existence légitime est le mode prescrit par la société capitaliste, c'est-à-dire par la société qui produit les pires désastres écologiques dans le monde. Proposer un discours écologique au sein du spectacle : dissonance cognitive, hypocrisie, écran de fumée.
Une illusion persiste aujourd'hui : il serait possible de maintenir l'ordre spectaculaire-marchand existant tout en "rectifiant", via un réformisme mou, les dérives potentielles (anti-écologiques, financières, etc.). Qu'on ne s'y trompe pas : ce "capitalisme à visage humain" nous précipitera vers le pire.
N'oublions pas que le capitalisme est un système qui s'auto-détruit inexorablement, de par une contradiction entre un procès d'accumulation qui se voudrait illimité, et une réalité naturelle et humaine, dont cette accumulation dépend, elle-même limitée : dans cette auto-destruction, il entraîne avec lui dans sa chute tout ce qui est naturel ou humain.
De toute façon, on ne pourra jamais demander à une vedette, qui plus est américaine, d'avoir une conscience politique, de penser de façon cohérente et conséquente...
"L'agent du spectacle mis en scène comme vedette est le contraire de l'individu, l'ennemi de l'individu en lui-même aussi évidemment que chez les autres. Passant dans le spectacle comme modèle d'identification, il a renoncé à toute qualité autonome pour s'identifier lui-même à la loi générale de l'obéissance au cours des choses. La vedette de la consommation, tout en étant extérieurement la représentation de différents types de personnalités, montre chacun de ces types ayant également accès à la totalité de la consommation, et y trouvant pareillement son bonheur".
Guy Debord, La Société du spectacle